Description:

Enchâssé dans les coteaux languedociens, un château du 17e s. inscrit MH, ses importantes dépendances, ses 140 ha de champs, de vignes et de bois.
Un portail en ferronnerie surmonté d’un décor ornemental autorise l’accès à la propriété close de murs.
Les bâtiments orientés est-ouest s’ordonnent selon un plan en U, le château étant prolongé au nord et au levant par des dépendances, par une orangerie et par un bassin qui forme une piscine. Tel est le logis que firent édifier les Rochemore, famille qui s’illustra longtemps dans les plus hautes fonctions de la marine royale et en porta les attributs les plus nobles.
Le château lui-même date de 1650 et présente les caractéristiques, magnifiquement préservées, du classicisme français. Son inscription au titre des monuments historiques en 1974 concerne les façades, les toitures, la terrasse avec son escalier et le salon avec son décor de gypseries.
Le corps de bâtiment principal, de plan rectangulaire, est en pierre des carrières de Brissac. Il est cantonné au sud par deux pavillons en léger décrochement et au nord par deux ailes en retour dont l’une est recouverte d’un enduit à la chaux, plus clair que les murs en pierre. Une terrasse borde les ailes sud et ouest, délimitée par un garde-corps à balustres carrés en poire et accessible par le sud, grâce à un escalier à double volée avec rampe en fer forgé. Le mur de soutènement de la terrasse est orné de deux arcatures aveugles à voussoir central avec motif de crossettes.
Au nord, un mur avec grille encadrée par des piliers de pierres à garniture de sphère sépare le logis noble des dépendances, formant une première cour qui ouvre à l’orient sur une seconde cour, plus fermière. Cette partie agricole est accessible par un passage voûté derrière lequel se découvre le chai et la vaste grange à foin qui ferment la seconde cour.
Enfin, au sud, adossée à la grange, figure une orangerie devant laquelle un bassin en chapeau de gendarme ponctue le grand U. Dans la partie la plus septentrionale du parc, se trouve également une glacière en pierre à toit poivrière, très en vogue au 17e s.
Le château et ses dépendances sont situés au milieu d’une emprise foncière de 140 ha traversée par un réseau de chemins privés, ce qui garantit aux occupants calme et intimité absolus. L’usage dont cet environnement fait désormais l'objet, avec le pic Saint-Loup en perspective, est mi-agricole mi-sauvage.
Depuis deux ans, en effet, les 40 ha de vignes ne sont plus exploités et ont été rendus à la nature. En revanche, 60 ha loués en fermage continuent d’être plantés de blé. Les 40 ha restants sont eux aussi laissés en libre évolution, garantissant une préservation de la biodiversité ; ces espaces à la végétation renouvelée se répartissent en prairies et/ou en îlots boisés disparates, composés de peuplements de taillis et de futaies.